Ma patientèle HPI

Les Hauts Potentiels Intellectuels (HPI)

J'ai également l'expérience des profils à Haut Potentiel Intellectuel et à Très Haut Potentiel Intellectuel qui sont très souvent dysharmoniques, c’est-à-dire avec des différences entre les développements intellectuel, affectif et moteur, qui entraînent des désinvestissements de l'école, de l'écriture ... et qui vivent des incompréhensions avec les enfants de même âge, de part des centres d'intérêt très différents. Ainsi, ils ne sont donc pas toujours synonymes de réussite scolaire.

 

La sollicitation parentale première est quasiment toujours de répondre à cette hypothèse de HPI. Ainsi, il faut recourir aux échelles d’intelligence comme le WISC-V (Wechsler Intelligence Scale for Children-IV) ou la WAIS IV (Wechsler Adults Intelligence Scale) pour les adultes, dans un bilan psycho-cognitif plus large qui inclut toujours, au Cabinet Paroles et Pictos, d’autres outils d’évaluation plus spécifiques, en fonction de la situation de l’enfant et des plaintes rapportées. 

Je pourrais alors utiliser la Figure de Rey, l’inventaire de Coopersmith, la Vineland (Vineland Adaptative Behavior Scale), le Test de la gomme, le Dessin ou des épreuves de la NEPSY II (2012 - KORKMAN M. ; U. KIRK ; S. KEMP Adaptation française ECPA). Une autre particularité de ma pratique est qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’Evaluation Thérapeutique de Stephen Finn qui permet de transformer le bilan psychologique en outil de thérapie brève. Ainsi, le bilan ne sert plus uniquement à évaluer mais il constitue la première étape du travail psychothérapeutique. La restitution est faite en deux directions, d’abord les parents, afin qu’ils puissent mieux comprendre de quoi il s’agit et quels sont les enjeux d’un tel profil pour leur enfant et enfin l’enfant afin qu’il puisse commencer à appréhender sa différence. 

 

Un suivi psycho-éducatif et/ou un accompagnement méthodologique et métacognitifs des apprentissages est alors proposé en fonction de l’âge de l’enfant et des priorités parentales. Le premier enjeu de cet accompagnement est d’aider à la compréhension de l’écart entre ce que l’enfant croit être la réalité et ce qu’elle est réellement. Dans le monde du HPI, les choses se réalisent parfaitement, immédiatement et sans effort, alors que dans la réalité, les réalisations demandent du temps et du travail et la perfection est rarement atteinte. Ce changement de perspective est loin d’être facile et il faut accompagner les colères et les frustrations, tout en stimulant la capacité à fournir des efforts et à s’inscrire dans le temps. Le second enjeu est d’apprendre à apprendre en s’appuyant directement sur les informations incontournables fournis par le bilan psycho-cognitif. Il faut que le jeune expérimente une méthode de travail régulière, qui va à l’encontre de ce qu’il a l’habitude de faire spontanément, et lui montrer en quoi elle est beaucoup plus efficace. Le jeune va alors progresser là où il se sentait en échec et l’estime de soi va pouvoir commencer à se réparer. Une attention particulière est alors nécessaire car l’enfant HPI, fort de ces premières victoires, pense assez facilement qu’il est arrivé au sommet et qu’il peut maintenant arrêter de faire ce qui l’a conduit à cette réussite. Il faut donc soutenir ces changements dans la durée. Enfin, le dernier domaine qu’il faut investir est celui de l’orientation scolaire choisie en tout état de cause, entre projection vers l’avenir, efforts à fournir et régulation des plaisirs. 

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